Durant le Conseil européen extraordinaire qui a eu lieu les 9 et 10 février, la question des éloignements a monopolisé les discussions entre les dirigeants des Vingt-sept sur le volet migratoire. Outre le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE), les États membres ont convenu d’augmenter le nombre de retours de personnes en situation irrégulière au sein de l’UE vers les pays d’origine et de transit, y compris en recourant davantage au concept de « pays tiers sûrs ».
Alors que seulement 21 % des 342 100 personnes qui ont fait l’objet d’une décision de retour au sein de l’UE ont été effectivement éloignées en 2021 selon Eurostat, le manque de collaboration des pays d’origine pour la délivrance de laissez-passer consulaires ou encore les obstacles administratifs, sont des freins qui reviennent souvent au centre des débats sur la migration à l’échelle européenne.
Pour tenter de lever ces freins, la Commission européenne a présenté, le 24 janvier, une « stratégie opérationnelle pour une politique plus efficace en matière de retours ». Cette dernière, articulée autour de quatre priorités, vise à mettre en place des opérations de retour conjointes vers certains pays tiers avec l’appui de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, à accélérer les procédures d’éloignements, à renforcer les informations fournies en matière de réintégration dans le cadre des retours volontaires, et à numériser la gestion des éloignements de chaque État membre.
En parallèle du déploiement de la stratégie opérationnelle de la Commission, les États membres ont convenu, lors du Conseil européen des 9 et 10 février, de faire avancer les négociations de la proposition de refonte de la directive européenne « Retour » de 2008, qui fixe les normes et procédures communes applicables dans les États membres pour le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier.
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